Absents depuis deux ans pour des questions de calendrier (la course Brest Oceans finalement reportée et remplacée par la Brest Atlantiques), sans compter des tentatives avortées dans le Trophée Jules-Verne l’hiver dernier, les Ultime font leur retour dans la Transat Jacques Vabre. Le départ de la course au large en double doit être donné dimanche 7 novembre à 13 h 30 au Havre (Seine-Maritime), direction Fort-de-France, à la Martinique.
Fragiles, en constante évolution, nécessitant de longues mises au point, les maxi-trimarans volants prototypes aux moyennes étourdissantes, capables de maintenir des vitesses de 40 nÅ“uds (environ 75 km/h), vont tenter de démontrer que cette singularité hexagonale dans le paysage de la course hauturière n’est pas simplement qu’un superbe outil de communication. A condition de ne rien heurter en mer et de ne rien casser à bord.
Au jeu de la fiabilité, l’écurie Gitana 17 (Maxi-Edmond-de-Rothschild) emmenée par le duo Franck Cammas et Charles Caudrelier, semble un cran au-dessus de la flotte tant le bateau dessiné par Guillaume Verdier s’est montré souverain dans les entraînements et surtout lors de la dernière édition de la Fastnet Race, en août, battant Actual-Ultim-3 (du tandem Yves Le Blevec-Anthony Marchand) et Sodebo-Ultim-3 (Thomas Coville-Thomas Rouxel). Une confrontation qui ne fait pas forcément foi sachant que SVR-Lazartigue (François Gabart et Tom Laperche) et Banque-populaire-XI (Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier) avaient été mis respectivement à l’eau à l’été et au printemps derniers.
« Le bateau qui gagnera sera le plus polyvalent de la flotte en fonction des conditions de mer », Charles Caudrelier (« Maxi-Edmond-de-Rotschild »)
Mi-octobre, Franck Cammas disait au Monde qu’un coureur au large n’est pas un type enfoncé au fond de son sofa qui lancerait à son puissant ordinateur : « Dessine-moi de nouveaux foils. » « On a essayé des foils qui fonctionnaient parfaitement, mais en virtuel. Au réel, les choses sont bien différentes. Encore faut-il savoir ce que nous demandons aux outils informatiques qu’il ne faut pas sacraliser. On aurait aimé dire à nos débuts : “Dis, outil, dessine-moi un bateau génial”, ironise Cammas dans cet éternel demi-sourire, car un Ultim, ce n’est pas le fruit de l’intelligence artificielle qui dirait : “Hey, j’ai trouvé !” Non, un bateau qui vole, au large, avec de la mer et des vagues, c’est un compromis entre vitesse, stabilité et fiabilité. »
Charles Caudrelier concluait alors l’échange : « Le bateau qui gagne n’est pas le plus rapide, ni sur le dessin ni au réel tout le temps. En fait, il n’y a pas de bateau parfait tout le temps. Et le bateau qui gagnera sera le plus polyvalent de la flotte en fonction des conditions de mer. » Aujourd’hui, le potentiel et la fiabilité de leur maxi-trimaran, considérablement optimisé par le bureau d’études de Gitana et l’apport intellectuel de Franck Cammas, la référence mondiale en matière de multicoques, font de cette écurie une sorte de maître étalon.
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