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Tuesday, August 3, 2021

« The Midnight Library », le « feel good book » à l’anglaise

Nora Seed a 35 ans, elle vit à Bedford, une ville sans grand intérêt du centre de l’Angleterre. Elle vient de perdre son travail de vendeuse dans un magasin de musique, son chat vient d’être renversé par une voiture, elle est submergée par les remords et décide d’en finir. The Midnight Library (« la bibliothèque de minuit », Canongate, 304 pages, non traduit) commence mal, mais la vie de Nora ne tournera pas court. Elle va découvrir qu’« entre la vie et la mort, il y a une bibliothèque », avec des rayonnages infinis et une multitude d’autres vies à essayer, chaque ouvrage représentant une existence que Nora aurait pu vivre si elle avait fait d’autres choix. Elle va en tester quelques-unes et reprendre goût à la vie.

Ce livre, paru au Royaume-Uni en version brochée à l’été 2020 et en poche en février dernier (éd. Canongate), alors que la deuxième vague pandémique faisait rage, est devenu un best-seller. A la mi-juin, il était toujours dans la liste des meilleures ventes du Sunday Times, une référence. La BBC Radio 4 en a réalisé une adaptation sonore en dix épisodes, une consécration.

Son auteur, Matt Haig, 45 ans, natif du Yorkshire, est un écrivain prolifique (Humains, How to Stop Time,– Hélium, 2014 et 2019 –, etc.), habitué au succès et spécialiste des feel good books, ces livres qui font du bien. Des lectures idéales pour une crise sanitaire ayant entraîné le décès de 129 000 personnes au Royaume-Uni, privé les enfants de longs mois d’école, et détruit les rêves de jeunes adultes.

Droit au fait

Les lecteurs disent la même chose : dévoré durant un week-end pluvieux ou entamé lors d’une soirée cafardeuse, The Midnight Library leur a mis du baume au cœur. Au hasard des réactions, ce message poignant, posté sur Twitter le 18 juin par Gareth Eve, mari de Lisa Shaw, une journaliste de la BBC récemment décédée après avoir reçu sa première dose du vaccin AstraZeneca : « Lisa avait eu la chance de vous interviewer sur la BBC Newcastle à propos de The Midnight Library. Elle avait adoré votre livre et nous l’avait fait lire à tous ! » Ou cette enseignante écossaise de primaire, Azel M., qui explique sur Twitter : « Je suis en train de lire l’incroyable livre de Matt Haig, (…) cela m’a inspiré des discussions [avec mes élèves] sur l’importance de nos choix de vie… »

Matt Haig décrit peu ses personnages, ne tente aucune analyse psychologique, va droit au fait, aux vies multiples de Nora, dit ses choix heureux ou malheureux, raconte une reconstruction. Le processus d’identification marche à plein. L’ouvrage regorge de citations recyclables, du genre : « La seule manière d’apprendre est de vivre. »

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