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Thursday, November 4, 2021

Le RB Leipzig n’est plus (autant) ce club que l’Allemagne aimait détester

Lionel Messi (PSG) au duel contre le milieu du RB Leipzig, Tyler Adams, lors de la rencontre de Ligue des champions, le 19 octobre 2021. Lionel Messi (PSG) au duel contre le milieu du RB Leipzig, Tyler Adams, lors de la rencontre de Ligue des champions, le 19 octobre 2021.

Qu’il paraît lointain ce 20 août 2016, quand, lors d’un match de la Coupe d’Allemagne de football dans le stade du Dynamo Dresde, une tête de taureau avait été jetée devant une tribune. Le geste visait l’adversaire du soir, le RB Leipzig. Il constituait une référence violente à Red Bull, marque de boisson énergisante au logo représentant deux taureaux, qui avait racheté le club saxon en 2009. L’opération avait suscité les réticences de tout un pays et le club faisait alors figure de paria du football allemand.

Le club a fini par imposer sa présence et est parvenu à amadouer les Allemands

C’est dans un tout autre contexte que le RB Leipzig va recevoir le PSG, mercredi 3 novembre, pour la quatrième journée de la Ligue des champions de football. L’ancien SSV Markranstädt, rebaptisé « RB Leipzig » après son rachat par Dietrich Mateschitz, homme d’affaires autrichien et cofondateur de la société Red Bull, a, depuis, fait du chemin. Certes, les contestations sont toujours présentes. Mais de façon moins virulente, selon Matthew Ford, journaliste pour la Deutsche Welle : « Les ultras de nombreux clubs continuent à déployer des banderoles allant à leur encontre et à entonner des chants peu amicaux. Certains groupes de supporteurs refusent même de faire le déplacement à Leipzig. »

Malgré tout, sur le plan sportif, le club, qui a souvent été qualifié de plastik club (club en plastique, parce que considéré comme un nouveau riche, sans passé), a fini par imposer sa présence et est parvenu à amadouer – sinon à séduire – une opinion publique allemande pourtant très traditionaliste en matière de football.

Le RB Leipzig a rapidement gravi les échelons – il est passé de la cinquième division à l’élite en sept ans – et a su se défaire d’une image de projet purement économique. Le tout grâce à un projet sportif fructueux et des résultats historiques.

« Un rejet du RB Leipzig qui dépasse la haine »

C’est peu dire que le club partait de loin, tant les premiers pas ont été accomplis dans un climat délétère. L’identité du nouvel actionnaire a cristallisé les critiques. « Il y a un rejet du RB Leipzig qui dépasse la haine. Selon certains supporteurs, la raison d’être du club est marketing, c’est d’être une plate-forme pour une marque. Les fans de football considèrent ce club comme une menace aux traditions et aux fondations du sport », souligne Matthew Ford.

La structure juridique mise en place lors du rachat du club a été un sujet de conflit

Pourtant, ce rachat avait été l’aboutissement d’« une réflexion sur le football local et une volonté de faire revivre ce sport dans l’ancienne Allemagne de l’Est, où il était en décrépitude », rappelle Jean-Charles Sabattier, journaliste pour BeIN Sports et spécialiste de la Bundesliga, le championnat allemand. Le choix s’était porté sur Leipzig « sur l’idée de Franz Beckenbauer [l’ancien joueur du Bayern Munich et capitaine de l’équipe nationale allemande], proche de Dietrich Mateschitz ». La structure juridique mise en place lors du rachat du club a été un sujet de conflit. L’opinion a estimé qu’une règle historique du football allemand, le « 50 + 1 », avait été bafouée : celle-ci empêche tout investisseur privé de posséder plus de 49 % des parts d’un club, et donc de le contrôler, tout en permettant aux supporteurs, qui paient leur cotisation, d’élire le président de leur club.

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