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Tuesday, November 2, 2021

La neutralité carbone, un horizon encore lointain pour le géant indien

Deuxième pays le plus peuplé, avec son 1,3 milliard d’habitants, troisième pollueur mondial, l’Inde tient en grande partie entre ses mains la bataille du climat. Sans effort majeur de sa part, l’impératif de contenir le réchauffement climatique en deçà de 1,5 degré sera impossible à remplir. Le sous-continent est le deuxième producteur de charbon au monde et le troisième consommateur de houille. Il est aussi l’un des plus vulnérables au dérèglement du climat, avec sa chaîne himalayenne soumise à la fonte des glaciers, son littoral (7 517 km) exposé aux cyclones et à la montée des eaux et ses régions semi-désertiques.

Un site de la mine de charbon de Pakri Barwadih, en Inde, le 17 octobre 2021. Un site de la mine de charbon de Pakri Barwadih, en Inde, le 17 octobre 2021.

Les chancelleries occidentales, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, ont exercé ces dernières semaines une pression considérable sur Narendra Modi, le premier ministre indien, pour le convaincre de déposer avant la COP26 de Glasgow de nouveaux engagements plus ambitieux que ceux qui avaient été formalisés à la COP21, fin 2015. L’Inde s’était alors refusée à fixer une trajectoire de baisse globale de ses émissions de gaz à effet de serre et s’était contentée d’une réduction de 35 % de l’intensité carbone de son PIB d’ici à 2030 par rapport à 2005. « Cette formule permettait au pays de continuer à développer son économie, mais plus proprement », analyse Ulka Kelkar, directrice climat du World Resources Institute (WRI) pour l’Inde. L’Inde a fini par céder, en se fixant d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2070, annoncé le premier ministre Narendra Modi à Glasgow lundi 1er novembre.

Déjà des résultats

A Paris en 2015, avait également promis d’augmenter de manière très significative la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique, en la portant à 40 % de sa capacité électrique d’ici à 2030. Un objectif plus ambitieux que la plupart des pays développés et essentiel, car le secteur énergétique représente à lui seul 74 % des émissions de gaz à effet de serre domestiques. Par comparaison, les Etats-Unis visaient 30 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2030, l’Union européenne 27 %.

Enfin, l’Inde devait augmenter sa surface forestière et créer des puits de carbone supplémentaires d’ici à 2030 afin de permettre l’absorption de 2,5 à 3 milliards de tonnes de CO2 supplémentaires.

« L’Inde est en bonne voie pour réaliser les deux premières promesses faites à Paris. En août 2021, elle a atteint 39,6 % de la capacité électrique installée provenant de sources de combustibles non fossiles. Et le pays est parvenu à baisser son intensité carbone du PIB de 25 % par rapport à 2005 », assure Ulka Kelkar.

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