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Thursday, November 4, 2021

La France dépêche des secours pour retrouver les corps d’alpinistes disparus dans l’Himalaya

Un hélicoptère survole, le 1er novembre 2021, le site où ont disparu trois alpinistes français dans l’Himalaya, au Népal. Un hélicoptère survole, le 1er novembre 2021, le site où ont disparu trois alpinistes français dans l’Himalaya, au Népal.

La France va dépêcher, vendredi 5 novembre, une équipe de secours pour tenter de retrouver les corps de Louis Pachoud, Gabriel Miloche et Thomas Arfi, trois jeunes alpinistes emportés par une avalanche alors qu’ils tentaient une première sur le Mingbo Eiger (6 017 mètres), un sommet proche de l’Ama Dablam, dans le massif de l’Everest.

Cette équipe, composée de gendarmes, d’experts et d’un chien d’avalanche, se rendra du 5 au 17 novembre au Népal, a déclaré jeudi, à l’Agence France-Presse (AFP) le lieutenant-colonel Lionel André, commandant de l’Unité de coordination technique de montagne (UCTM).

Quastorze personnes en partance

Sur place, les difficultés sur le site de l’avalanche vont « vraiment dépendre du type de neige mis en mouvement, de la météo qui a suivi et de l’orientation au soleil. Il y a pas mal de choses qui font que [la neige] peut être plus ou moins dure », selon Frédéric Jarry, chargé de mission à l’Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches, à Grenoble. « D’une manière générale, un dépôt [avalancheux] durcit avec le temps », a-t-il dit à l’AFP.

Sur les quatorze personnes en partance, dix sont des secouristes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM). Après un temps d’acclimatation à l’altitude, ils passeront « huit à neuf jours » sur le site de l’avalanche, situé dans la vallée du Khumbu, a-t-il précisé.

L’équipe comprend aussi deux experts en identification de la gendarmerie nationale, un médecin de l’école militaire de haute montagne, un guide de haute montagne de la Fédération française des clubs alpins et de montagne (FFCAM) et un maître-chien. Ils emporteront avec eux quelque 600 kilos de matériel.

De premières recherches entreprises par des guides népalais en début de semaine étaient restées vaines et ont été suspendues mercredi pour trois ou quatre jours, selon Ang Norbu Sherpa, président de l’Association nationale des guides de montagne du Népal et membre de l’opération de recherche et de sauvetage.

Une possible chute de « plusieurs centaines de mètres »

Agés de 27 à 34 ans, Louis Pachoud, Gabriel Miloche et Thomas Arfi appartenaient au Groupe excellence alpinisme national, formation d’élite de la Fédération, et le dernier contact téléphonique avec eux depuis leur bivouac remonte au 26 octobre, selon la FFCAM. Des premières reconnaissances ont permis de localiser leurs traces jusqu’à 5 900 mètres d’altitude, alors qu’ils avaient, semble-t-il, fait demi-tour à une centaine de mètres en dessous du sommet.

Selon les informations disponibles, ils ont été « projetés au pied de la face » par l’avalanche, soit une chute de « plusieurs centaines de mètres », a déclaré mardi à l’AFP le président de la FFCAM, Nicolas Raynaud.

« On est allé au pied de la face, on a constaté qu’il y avait un dépôt de neige très important avec de la neige extrêmement compacte, voire complètement gelée avec des indices à la surface, des sacs à dos, du matériel. Et qui laisse à penser que les corps des trois alpinistes se trouvent sous ce dépôt d’avalanche. »

L’objectif est désormais de les récupérer, « si tant est qu’on puisse le faire », a-t-il ajouté.

« Il n’est pas exclu que l’on ne puisse récupérer les corps qu’à la fonte », estime pour sa part l’ancien commandant adjoint du PGHM de Chamonix Stéphane Bozon, qui avait supervisé une recherche de victimes au Népal après une avalanche meurtrière au pied du Kang Guru (6 981 mètres) en octobre 2005, cité jeudi par le Dauphiné libéré. Sept Français et onze Népalais, emmenés par Daniel Stolzenberg, un alpiniste sexagénaire chevronné, avaient été ensevelis par une coulée qui avait balayé leur camp de base alors qu’ils étaient endormis, et les derniers corps n’avaient été dégagés qu’en juillet 2006.

Le Monde avec AFP



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