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Tuesday, November 2, 2021

En Allemagne, les adhérents de la CDU appelés à élire leur président

Consulter la base pour se relever du choc de la débâcle. Sonnée par sa défaite historique aux élections législatives allemandes du 26 septembre, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) va, pour la première fois, faire élire son président par l’ensemble de ses 400 000 adhérents et non par ses seuls 1 001 délégués (cadres et élus), comme c’est le cas habituellement. Le vainqueur sera investi lors d’un congrès qui aura lieu les 21 et 22 janvier 2022 à Hanovre (Basse-Saxe).

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Prise par la direction du parti, mardi 2 novembre, cette décision était attendue depuis qu’une majorité des quelque 350 secrétaires de section, réunis samedi à Berlin, s’était dite favorable à ce que l’ensemble des adhérents désignent le successeur d’Armin Laschet, qui avait annoncé son départ de la présidence du parti, début octobre, après la victoire du Parti social-démocrate (SPD) aux législatives. « Je pense que c’est une bonne solution pour permettre au parti de connaître un nouveau départ », a déclaré M. Laschet, mardi, lors d’une brève conférence de presse.

Des candidats contrariés par Merkel

Si aucun prétendant ne s’est encore officiellement déclaré, deux personnalités ne font pas mystère de leurs ambitions : Friedrich Merz, 65 ans, héraut de l’aile droite du parti, et Norbert Röttgen, 56 ans, de sensibilité plus centriste. Candidats malheureux à la présidence du parti, en janvier, les deux hommes ont en commun, outre le fait d’être catholiques et élus de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, comme Armin Laschet, d’avoir vu leur carrière contrariée par Angela Merkel pendant le long règne de celle-ci à la tête de la CDU (2000-2018). En 2002, Friedrich Merz s’était vu évincer de la présidence du groupe parlementaire et Norbert Röttgen a été limogé de son poste de ministre de l’environnement par la chancelière, en 2012.

Alors que trois autres noms circulent également – ceux du ministre de la santé, Jens Spahn, du président du groupe au Bundestag, Ralph Brinkhaus, et du député Carsten Linnemann, porte-parole des PME au sein de la CDU –, la liste des candidats devrait être connue assez vite. Selon la feuille de route annoncée mardi, ceux-ci devront, en effet, se faire connaître avant le 17 novembre. Puis les bulletins de vote seront envoyés aux adhérents début décembre pour un premier tour dont les résultats seront annoncés le 17 décembre, avant un éventuel second tour qui aura lieu entre le 28 décembre et le 14 janvier, une semaine avant le congrès d’investiture.

Parmi les dirigeants du parti, certains n’ont pas caché qu’ils auraient préféré un calendrier plus serré. D’abord, parce qu’ils s’inquiètent de voir la CDU rester trop longtemps sans gouvernail alors que la coalition « feu tricolore » du social-démocrate Olaf Scholz et de ses alliés Verts et libéraux (FDP) doit prendre les rênes du gouvernement dans la semaine du 6 décembre. Ensuite, parce qu’ils estiment que la CDU n’a pas de temps à perdre en de trop longs débats internes si elle veut être prête pour les trois élections régionales du printemps 2022 – le 27 mars dans la Sarre, le 8 mai dans le Schleswig-Holstein et le 15 mai en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Trois régions présidées par les chrétiens-démocrates et dont la conservation est un enjeu capital dans le processus de reconstruction qui s’engage après la déroute de leur parti aux dernières législatives.



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