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Wednesday, November 3, 2021

Carl Hayman, ancien pilier des All Blacks, atteint de démence précoce, relance le débat sur les commotions des joueurs de rugby

Présenté pendant sa carrière comme le meilleur pilier du monde, Hayman a remporté trois Coupes d’Europe avec Toulon entre 2013 et 2015. Présenté pendant sa carrière comme le meilleur pilier du monde, Hayman a remporté trois Coupes d’Europe avec Toulon entre 2013 et 2015.

L’ancien pilier des All Blacks et du Racing club toulonnais Carl Hayman s’est joint à une procédure judiciaire contre les autorités du rugby, lancée par de nombreux anciens joueurs victimes de troubles neurologiques, après avoir lui-même révélé qu’il souffrait à 41 ans de démence précoce.

Sélectionné à 45 reprises avec la Nouvelle-Zélande, le sportif a expliqué avoir consulté après avoir ressenti pertes de mémoire, sentiment de confusion et pensées suicidaires. « J’ai passé plusieurs années à penser que je devenais fou, et à un certain point c’est vraiment ce que je pensais », a expliqué l’ancien joueur au site néo-zélandais The Bounce. « C’étaient des migraines constantes et toutes ces choses qui arrivaient et que je ne parvenais pas à comprendre », a-t-il détaillé.

Les examens ont montré qu’il souffrait de démence précoce et d’une probable encéphalopathie chronique, une maladie neurodégénérative. Ce diagnostic l’a poussé à rejoindre l’action intentée par environ 150 joueurs, notamment en Angleterre, contre les autorités du rugby.

En décembre dernier, ce groupe d’anciens professionnels, dont l’Anglais Steve Thompson et le Gallois Alix Popham, avait annoncé son intention de demander des dédommagements à World Rugby et aux fédérations anglaise et galloise après des diagnostics de troubles neurologiques. « Les plus jeunes espoirs doivent savoir vers quoi ils se dirigent. Il doit y avoir plus de soutien et une meilleure surveillance au sujet des blessures à la tête et des charges de travail », a insisté Carl Hayman.

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Les règles modifiées

L’ancien joueur a expliqué que l’une des raisons l’ayant incité à s’associer aux plaintes existantes était de provoquer des changements radicaux dans la manière de jouer au rugby et de minimiser les risques de blessures à la tête. « J’espère qu’à l’avenir les joueurs ne tomberont pas dans le même piège que moi, qu’ils ne seront pas traités comme des objets et seront mieux traités », espère-t-il.

« Le problème du lien entre commotions et problèmes cognitifs de long terme est extrêmement complexe, et la science évolue », a réagi le patron de la fédération néo-zélandaise de rugby, Mark Robinson. « New Zealand Rugby va continuer de prioriser le bien-être des joueurs et de rendre le sport sûr pour tout le monde », a-t-il ajouté.

L’entraîneur assistant des All Blacks John Plumtree a témoigné de sa sympathie pour Hayman et affirmé que les règles du rugby avaient depuis été modifiées pour protéger la tête des joueurs et réduire le nombre de commotions. « Nous avons la responsabilité de nous assurer que le jeu est sûr et que les parents souhaitent que leurs enfants y jouent », a-t-il souligné.

World Rugby, l’instance du rugby mondial, a de son côté annoncé qu’elle n’avait pas été contactée par Hayman, et n’a pas commenté ses déclarations, réaffirmant que pour elle, « le bien-être des joueurs est la priorité du sport ».

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Trois Coupes d’Europe avec Toulon

Présenté pendant sa carrière comme le meilleur pilier du monde, Hayman a remporté, outre son palmarès avec les All Blacks, trois Coupes d’Europe avec Toulon entre 2013 et 2015 avant d’annoncer sa retraite de joueur. Il a ensuite entraîné les avants de Pau avant d’être suspendu début 2019 suite à une altercation l’ayant opposé à plusieurs joueurs palois.

Il avait été condamné la même année à une peine de quatre mois de prison avec sursis par un tribunal de Pau (Pyrénées-Atlantiques) pour violences conjugales envers son épouse, dont il s’est ensuite séparé. Carl Hayman avait alors reconnu avoir des problèmes d’alcoolisme.

En 2019 toujours, l’ancien joueur avait participé à une traversée du Royaume-Uni à vélo au profit d’une association caritative luttant contre la sclérose latérale amyotrophique, également connue sous le nom de maladie de Charcot. Il répondait ainsi à l’appel de Doddie Weir, l’ancien deuxième-ligne international écossais qui avait annoncé en 2017 qu’il souffrait de cette maladie neurodégénérative.

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Le Monde avec AFP



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