Transat Jacques Vabre : quand le bateau ressemble à un avion de chasse - Bountiful Hoarde

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Thursday, October 28, 2021

Transat Jacques Vabre : quand le bateau ressemble à un avion de chasse

François Gabart avait prévenu : « Il accélère en fait très vite. » On ne peut que lui donner raison. En approche des Glénans (au large de la côte sud du Finistère), son trimaran, SVR-Lazartigue, est lancé à 44 nœuds. A bord, le skippeur et son coskippeur, Tom Laperche (24 ans, tout récent champion de France de course au large) sont motivés. Le bateau ayant été mis à l’eau le 22 juillet seulement, ils n’ont eu que peu de temps pour naviguer alors qu’ils s’apprêtent à le convoyer au Havre, pour prendre le départ de la Transat Jacques Vabre, dimanche 7 novembre.

Pour le sortir du port de Concarneau, où est installée MerConcept, l’écurie de course au large fondée par François Gabart, c’est ce dernier qui est à la manœuvre. Et il faut un peu de place pour l’« animal » : 32 mètres de long par 23 mètres de large réglementaires, pour quelque 15 tonnes que peuvent soulever deux foils particulièrement impressionnants.

Equipé d’un casque intercom, François Gabart communique avec les Zodiacs qui vont accompagner l’élégant trimaran – bleu capri – au large. Concentré et serein, il est au poste de barre situé à l’arrière du bateau. Mais seulement pour sortir du port. Il est temps, en effet, d’aller au cœur de la « bête ». C’est ici que tout se passe. C’est-à-dire au sein du cockpit dans lequel on se glisse par quatre bulles (deux de chaque côté), lesquelles rappellent celles d’un avion de chasse. Un volant de karting permet de « barrer » en agissant sur les vérins du pilote automatique.

Embarqué lui aussi, l’ingénieur Emilien Lavigne explique : « On a développé un système de retour de force, comme ce que l’on peut avoir en simulation automobile, afin de retrouver du ressenti, même s’il reste encore des réglages à faire. » Et Tom Laperche d’acquiescer alors qu’il note des retours un peu « brusques ».

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Un cockpit entièrement immergé

Il n’en reste pas moins fascinant de constater que, grâce aux caméras à 360 degrés installées aux quatre coins du bateau, qui renvoient les images de la navigation, on pourrait (presque) se croire installé dans un canapé (avec quatre winchs pour accoudoirs), tandis que Tom Laperche joue à un jeu vidéo de formule 1.

François Gabart à bord du trimaran « SVR-Lazartigue ». François Gabart à bord du trimaran « SVR-Lazartigue ».

Car il faut avouer que, dans des conditions de mer certes très raisonnables, le ventre de la spacieuse baleine est confortable. Qu’on s’y sent en sécurité. Illusion ? Pas seulement. C’est aussi pour cela qu’a été fait le choix de ce cockpit entièrement immergé. Bien à l’abri donc, François Gabart peut s’installer à l’un des postes qu’il aime particulièrement et où il brille notoirement : à la table à cartes, située à l’arrière du cockpit. C’est là que se fait la stratégie.

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