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Friday, October 29, 2021

Après une enquête interne à Radio France, deux licenciements et trois mises à pieds pour harcèlement et sexisme

Radio France a annoncé, vendredi 29 octobre, deux licenciements et trois mises à pied avec suspension de salaire après une enquête menée dans le groupe radiophonique en réaction au documentaire de la journaliste Marie Portolano sur le sexisme dans les rédactions sportives.

« Ces actions s’inscrivent dans la continuité du travail engagé en 2019 et qui va se poursuivre pour mettre en œuvre une tolérance zéro à l’encontre de toute situation de harcèlement sexuel, d’agissement sexiste, de discrimination dans l’entreprise », a dit la radio publique dans un communiqué, après avoir révélé les conclusions du rapport d’une enquête présentée comme externe et indépendante.

Dans le détail, il s’agit de « onze procédures disciplinaires engagées », dont « quatre blâmes, trois mises à pied avec suspension de salaire et deux licenciements ».

Tolérance « au quotidien » de « situations et comportements graves »

S’appuyant sur 80 entretiens, les conclusions de cette enquête témoignaient notamment d’une « ambiance de travail très dure justifiant le stress, la violence et le sexisme », par des blagues, gestes et autres attitudes dénigrantes, d’une tolérance « au quotidien » de « situations et comportements graves » dans divers services.

Si aucune précision n’a été donnée sur l’identité des personnes concernées, les rédactions en question sont notamment celles de France Bleu Pays basque et la rédaction nationale des sports à Paris.

Une des journalistes qui avait témoigné dans Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste, le documentaire de Marie Portolano, était Amaia Cazenave, spécialiste du rugby sur Radio France et désormais chef adjointe du pôle sports au Parisien. Elle y détaillait l’environnement misogyne qu’elle avait subi.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Un apéro avec Marie Portolano : « Je ne suis pas à l’aise avec l’idée de briser la carrière de quelqu’un »

A deux reprises, a-t-elle rappelé au Monde au mois de mars, elle a alerté la cellule de lutte contre les discriminations – ainsi que sa direction et la direction des ressources humaines (DRH), indépendamment. Sans résultat probant la première fois, puis « sans aller jusqu’au bout », c’est-à-dire sans réclamer le déclenchement d’une enquête, par manque de confiance en son interlocuteur, la deuxième fois.

D’autres jeunes femmes, des « CDDettes » comme elles s’appellent entre elles, ont fait part de situations similaires. Après avoir signalé à la cellule d’écoute du harcèlement moral, des commentaires dégradants ou des agissements sexistes, elles ont eu le sentiment d’être « abandonnées ».

Lire l’enquête : Article réservé à nos abonnés L’efficacité de la lutte contre le sexisme à Radio France remise en cause après la diffusion du documentaire de Marie Portolano

Canal+, où officiait Mme Portolano, et RMC Sport avaient également lancé des enquêtes internes en mars à la suite àdea diffusion du documentaire. Pierre Ménès, chroniqueur vedette du « Canal Football Club » de Canal+, accusé d’agressions sexuelles, était parti de la chaîne après avoir trouvé un accord financier en juillet. Il est depuis revenu sur RMC.

Le Monde avec AFP



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