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Sunday, August 1, 2021

JO de Tokyo 2021 : Samir Aït Saïd ou la renaissance éternelle

Samir Aït Saïd lors des qualifications au centre de gymnastique d’Ariake, à Tokyo, le 24 juillet 2021. Samir Aït Saïd lors des qualifications au centre de gymnastique d’Ariake, à Tokyo, le 24 juillet 2021.

Au pays des samouraïs, Samir Aït Saïd ne devrait pas être trop dépaysé. Le natif de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) n’a pas eu besoin des koryu – lieux d’apprentissage des guerriers japonais – pour faire du combat un art de vivre. « Tant que tu n’es pas mort, le combat continue. » Voilà le credo de celui qui a baigné dans les arts martiaux dès son plus jeune age (karaté, judo, boxe), mais qui, aujourd’hui, est l’une des figures de proue de la gymnastique française.

A 31 ans, Samir Aït Saïd a eu plus qu’à son tour l’occasion d’appliquer sa devise, tant il a été meurtri par la multiplication des coups du destin, qui l’ont endurci au plus profond de sa chair. En raison d’une fissure du tendon du biceps, en début d’année, il s’en est ainsi fallu de peu pour qu’il soit absent des Jeux olympiques de Tokyo, où il s’alignera, lundi 2 août, en finale des anneaux.

A Rio, lors de l’épreuve du saut de cheval, sa jambe gauche se brise à la réception du salto. Une image d’horreur

Déjà en 2012, quelques mois avant les Jeux de Londres, il s’était blessé au tibia lors des championnats d’Europe à Montpellier et avait manqué ce qui devait être ses premiers JO. Le pire interviendra quatre ans plus tard à Rio, en mondovision olympique. Lors de l’épreuve du saut de cheval, sa jambe gauche se brise à la réception du salto, telle une équerre. Une image d’horreur. Le verdict est sans appel : double fracture ouverte tibia-péroné.

« Je me rappelle encore de la nuit que j’ai passée. Je me dis qu’il allait falloir tout recommencer pendant quatre ans. Sa blessure avait pris une telle ampleur qu’il ne pouvait plus sortir incognito, il y avait une file pour avoir un autographe », en plaisante aujourd’hui, depuis Tokyo, Rodolphe Bouché, son entraîneur à Antibes depuis 2015.

Lire aussi JO 2016 : Samir Aït Saïd, gymnaste indestructible

Le spécialiste des anneaux a payé son envie de briller sur deux agrès, lui qui voulait devenir à Rio le premier gymnaste français à disputer deux finales aux Jeux. « Il s’est mis ça dans la tête seulement un mois avant le début de la compétition. On ne parlait même plus de la médaille aux anneaux. On a essayé de le dissuader, mais il est têtu », rappelle Rodolphe Bouché.

Athlète imprévisible, homme généreux

Têtu, obstiné ou résilient : peu importe l’adjectif, quand le gymnaste de 1,69 m a un but précis, il passe par le même mode opératoire pour y arriver : combat et travail. En 2001, il quitte le cocon familial et intègre le pôle espoirs d’Antibes. « C’était déjà une maison de champions et je n’avais pas le niveau pour participer aux stages nationaux de l’équipe de France. Ma fierté a été touchée et j’ai travaillé deux fois plus que les autres pour partir en stage moi aussi », se souvient le fils de Smaïl, chauffeur de bus, et de Martine, assistante maternelle.

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