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Friday, December 18, 2020

Le « New York Times » admet une « défaillance » dans son podcast « Caliphate », construit en partie sur un faux témoignage

L’affaire est d’importance pour le « New York Times », qui a investi massivement dans le podcast depuis début 2017 et le lancement de « The Daily », son programme-phare. L’affaire est d’importance pour le « New York Times », qui a investi massivement dans le podcast depuis début 2017 et le lancement de « The Daily », son programme-phare.

Le New York Times a reconnu, vendredi 18 décembre, que son podcast à succès « Caliphate » (« califat ») sur le groupe Etat islamique (EI) était construit en grande partie sur un faux témoignage, le prestigieux média américain évoquant une « défaillance ».

Publié en 2018, le programme en 12 épisodes se voulait une plongée au cœur de l’EI avec, comme principal point d’entrée, un Canadien qui affirmait avoir rejoint l’organisation en 2016. Celui qui se faisait appeler Abu Huzayfah, de son nom de guerre, racontait avoir notamment procédé à deux exécutions lors de son passage dans les rangs du groupe Etat islamique.

Le podcast a été un succès d’audience, récompensé par plusieurs prix prestigieux, notamment le Peabody Award. Mais, en septembre, Abu Huzayfah, dont le vrai nom est Shehroze Chaudhry, a été interpellé par la police canadienne et inculpé de « fausse activité terroriste ».

« Cela a fait naître l’éventualité que nous avions peut-être été trompés », a expliqué le directeur de la rédaction du New York Times, Dean Baquet, dans une interview publiée vendredi. Le quotidien a ensuite mené sa propre enquête interne et « n’a pu trouver de preuve à même d’accréditer son récit », a expliqué le dirigeant. « Tout cela m’a fait penser que nous ne pouvions plus apporter notre crédit à cette histoire », a-t-il poursuivi.

Lire aussi Le « New York Times » admet avoir donné crédit aux affabulations d’un « djihadiste » pour des reportages sur l’Etat islamique

Pas de retrait du podcast

Pour autant, le New York Times a choisi de ne pas retirer le podcast, mais d’y ajouter des mentions « correctives » à destination des auditeurs. Un nouvel épisode a également été ajouté à la série, dans lequel Dean Baquet revient en détail sur l’affaire et explique que le Times s’est rendu coupable, selon lui, d’une « défaillance institutionnelle ».

La journaliste à la tête du projet « Caliphate », Rukmini Callimachi, spécialiste des questions terroristes au Times, ne sera pas sanctionnée, a indiqué le directeur de la rédaction. Celle dont la signature n’apparaît plus dans le journal depuis le début de la controverse va, en revanche, changer de rubrique, a-t-il précisé.

L’affaire est d’importance pour le New York Times, qui a investi massivement dans le podcast depuis début 2017 et le lancement de « The Daily », son programme-phare. Fin juillet, le groupe a notamment annoncé l’acquisition de Serial Productions, à l’origine du premier grand succès de l’ère des podcasts, « Serial », en 2014, téléchargé plus de 600 millions de fois.

Le New York Times voit ce média, en pleine explosion, comme une source de revenus, publicitaires principalement, mais aussi un point d’entrée pour les abonnements en ligne, particulièrement auprès des jeunes adultes.

Le Monde avec AFP



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