Réélue à la tête de l’Unesco, Audrey Azoulay appelle à négocier un « nouveau contrat pour l’éducation » - Bountiful Hoarde

Breaking

Post Top Ad

Post Top Ad

Wednesday, November 10, 2021

Réélue à la tête de l’Unesco, Audrey Azoulay appelle à négocier un « nouveau contrat pour l’éducation »

Audrey Azoulay après sa réélection comme directrice générale de l’Unesco, à Paris, le 9 novembre 2021. Audrey Azoulay après sa réélection comme directrice générale de l’Unesco, à Paris, le 9 novembre 2021.

Audrey Azoulay peut savourer une victoire aux allures de revanche. L’ancienne ministre de la culture de François Hollande a été élue, mardi 9 novembre, à Paris, pour un second mandat de quatre ans à la tête de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, l’Unesco. Avec 155 voix en sa faveur, neuf contre et une abstention, le score est sans appel, et tranche avec son succès étriqué de 2017. A l’époque, Mme Azoulay avait bénéficié des divisions entre les pays arabes pour s’imposer sur le fil, à la surprise générale, contre les candidats qatari et égyptien. Sa prise de fonctions au siège parisien de l’Unesco avait, de surcroît, coïncidé avec le retrait retentissant des Etats-Unis et d’Israël de l’organisation, accusée de parti pris propalestinien.

Cette fois, le suspense était des plus limités, même si le vote s’est tenu, comme le veut l’usage, à bulletins secrets. Aucun concurrent n’avait osé se lancer dans la course face à une directrice générale sortante donnée favorite et soutenue par Emmanuel Macron. L’inconnue résidait plutôt dans l’ampleur du résultat. Les Etats africains, puis les pays arabes, les Etats asiatiques, y compris la Chine, se sont prononcés au fil des semaines en faveur de sa reconduction. Même le Qatar et l’Egypte ont soutenu son second mandat.

Retrouvez l’entretien avec Audrey Azoulay : Article réservé à nos abonnés « Le niveau de politisation de l’Unesco a baissé »

Ce vote « vient récompenser les quatre années passées », s’est félicité Mme Azoulay, après sa reconduction, disant « [sa] fierté et [son] bonheur d’avoir été réélue de façon claire et massive ». De fait, le climat semble s’être apaisé au sein de l’Unesco, en dépit des fractures que la pandémie de Covid-19 n’a fait qu’aggraver par ailleurs dans les institutions multilatérales, que ce soit au sein de l’Organisation des Nations unies ou de l’Organisation mondiale de la santé.

Relance de grandes opérations

Pour pacifier les débats, Mme Azoulay a d’abord cherché à « dépolitiser » l’organisation, en particulier sur la question israélo-palestinienne, en offrant sa médiation dès qu’un texte sensible figure à l’ordre du jour, afin qu’il soit adopté par consensus. « Il fallait diminuer les tensions politiques qui, trop longtemps, ont entravé l’action de l’Unesco lorsqu’elles tendaient à l’instrumentalisation », pour permettre à l’Unesco de se concentrer « sur son mandat et [de] ne pas se perdre dans une discussion à laquelle elle n’apportait que peu », a expliqué Mme Azoulay à quelques journalistes.

Loin des joutes diplomatiques, la directrice générale s’est aussi évertuée à relancer de grandes opérations, afin de redonner de la visibilité à l’organisation sur le terrain. Le projet phare du moment concerne la veille ville de Mossoul, l’ancienne « capitale » de l’organisation Etat islamique (EI) en Irak : il s’agit de reconstruire la mosquée Al-Nouri, détruite par l’EI au moment de sa défaite, et deux églises chrétiennes voisines. Une autre initiative, de moindre ampleur, a été mise sur pied à Beyrouth, afin de soutenir la reconstruction d’écoles endommagées par l’explosion survenue sur le port de la capitale libanaise, en août 2020.

Il vous reste 39.08% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



from WordPress https://ift.tt/3F1sIbQ
via IFTTT

No comments:

Post a Comment

Post Top Ad