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Friday, July 30, 2021

JO de Tokyo 2021 : une troisième finale olympique pour Renaud Lavillenie

Renaud Lavillenie s’est qualifié, samedi 31 juillet, pour la finale du saut à la perche. Renaud Lavillenie s’est qualifié, samedi 31 juillet, pour la finale du saut à la perche.

Le doute était réel et le début des qualifications n’avait rien fait pour le dissiper. Mais il ne faut jamais enterrer prématurément un champion comme Renaud Lavillenie. Médaillé d’or à Londres en 2012 et médaillé d’argent en 2016, il concourra bien à un troisième podium aux Jeux olympiques.

Samedi 31 juillet au stade olympique de Tokyo, l’ancien recordman du monde s’est démené comme un beau diable pour arracher sa qualification à une troisième finale olympique, programmée mardi 3 août.

Le perchiste français est passé tout près du précipice : deux fois, il a passé à son 3e essai des barres à 5,50 m et à 5,65 m. Puis, il s’est envolé pour franchir à sa première tentative une barre à 5,75 m. Suffisante pour le placer parmi les douze meilleurs de cette matinée.

« Je n’ai pas eu un concours aussi dur depuis longtemps. J’étais dans une telle inconnue… C’était à la fois compliqué et à la fois je n’avais rien à perdre, a-t-il confié après coup. Je suis passé par plein de sentiments. J’ai eu peur et je me voyais déjà dans l’avion pour rentrer en France. »

Lire aussi JO 2016 – perche : Renaud Lavillenie tombe de haut

Contrecoup de sa rééducation

En cas d’échec, l’un des chefs de file de l’athlétisme tricolore aurait eu des circonstances atténuantes. Diminué par une entorse à la cheville subie le 11 juillet pendant l’échauffement du concours de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), le perchiste est engagé dans une course contre la montre à un rétablissement express.

Avant son premier saut, samedi, l’athlète le plus expérimenté du circuit a pris son temps. Pendant de longues minutes, il a tenté de conjurer le mauvais sort, comme si, par ce temps de préparation rallongé, il pouvait revenir en arrière et ne plus ressentir cette maudite cheville.

En manque de vitesse et d’impulsion, Lavillenie n’avait plus rien de bondissant lors de ces premiers sauts. Et c’était d’autant plus rageant qu’il réalisait jusque-là sa meilleure saison depuis ses années passées de domination.

Deux jours avant l’échéance, il avait subi le contrecoup de sa rééducation : « J’ai eu une inflammation et j’ai passé deux jours sans pouvoir courir. Quand tu sais que samedi matin, tu dois être à bloc sans savoir si tu vas pouvoir fléchir ta cheville, c’est très compliqué psychologiquement. Il a fallu se battre. »

Progressivement, il a su dompter sa gêne et retrouver ses repères sur le sautoir, son jardin de prédilection depuis plus de dix ans qu’il est au plus haut niveau.

S’il devra encore puiser d’autres ressources pour bien figurer en finale, il évite une deuxième désillusion en qualifications après celle qu’il avait connue lors des Mondiaux de Doha en 2019.

« J’ai beaucoup à gagner en finale »

Très transparent sur son état de santé, il n’avait rien caché en conférence de presse mercredi : « Pour ma cheville, j’ai des hauts et des bas, c’est compliqué dans l’ensemble. Je sens toujours que ma cheville est sensible, je continue les soins, je ne désespère pas. Je suis strappé pour limiter la flexion. Je suis préparé à sauter quoi qu’il arrive. »

Par son tour de force, il s’est offert deux jours de plus de récupération ainsi qu’il l’espérait en milieu de semaine. Et il n’a maintenant plus rien à perdre. « Je suis libéré. Je vais faire le maximum pour que cette cheville soit la plus compétitive possible et essayer de me mêler à la bataille, a-t-il déclaré. J’ai beaucoup à gagner en finale, à commencer par une troisième médaille olympique. »

Cette saison, le trentenaire Lavillenie a montré qu’il pouvait encore bousculer ses cadets. Le 27 février, il avait passé en salle chez lui à Aubières, dans la banlieue de Clermont-Ferrand, une barre impressionnante à 6,06 m. Une hauteur qu’il n’avait plus connue depuis 2014. Le 20 juin, à Chorzow (Pologne), il franchissait aussi une barre très honorable à 5,92 m. Sa meilleure performance en extérieur depuis 2018.

Sans se placer en favori pour la médaille d’or, Lavillenie espère pousser dans ses retranchements la nouvelle idole de la discipline, le Suédois Armand Duplantis (champion du monde et recordman du monde à 6,18 m), en franchissant pourquoi pas la barre des six mètres en finale.

Dans trois jours, il pourra compter sur un soutien de poids. Son frère Valentin, également perchiste et éliminé, lui, lors des qualifications. Le cadet était prêt à braver les consignes pour assister à la grande finale : « Jamais de la vie je manque la finale. Faudra me sortir de force. » Valentin Lavillenie croit en son aîné : « C’est Renaud. C’est tout. C’est Renaud, c’est Renaud… J’étais là une fois aux Jeux (à Londres en 2012) et il a gagné. »



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